Entre vous et moi...
" La logique te mènera de A à Z...L'imagination te mènera plus loin."
Albert Einstein
Contrairement à l’adulte qui doit accepter un certain « lâcher-prise », état souvent procuré par l’hypnose, afin d’accéder à sa partie créative qu’est l’inconscient, les enfants ont naturellement cette capacité à entrer dans leur imaginaire et à ne plus faire la différence avec leur réalité. Ce phénomène s’explique par le fait que la partie frontal - le néocortex, ou plus simplement « le mental », est totalement développé seulement à l’âge de douze ans ; par conséquent, jusqu’à cet âge, l’enfant va accéder facilement à son inconscient, à son côté intuitif, à sa créativité. L’enfant n’a pas le schéma de ce qui est possible ou impossible. Le mental a pour but de « mettre dans des cases » ; dans « ce qui est bien » ou dans « ce qui est mal » ; dans « ce qui est à garder » ou dans « ce qui est à éviter » afin de pouvoir organiser l’espace et le temps. Il nous permet de transformer nos fantasmes en projets, en objectifs puis en actions et ainsi nous permettre d’avancer et d’évoluer dans notre vie. Le mental construit le futur à partir de ce qu’il connaît, de ce qu’il a observé. L’inconscient pour sa part, fait un mélange de tout ce qu’il connaît sans aucune limite, sans notion de bien ou de mal, sans notion de possible ou d’impossible et il crée. Le potentiel de progression est donc illimité. Lorsque je travaille avec un enfant, les techniques de PNL et d’Hypnose sont les mêmes que pour les adultes mais utilisées différemment. La séance se déroule dans le jeu. Par le dessin, le mouvement, le travail de dissociation et de transposition avec des peluches (la dissociation permet d’être spectateur de la scène qui se joue et de ne pas être connecté aux émotions liées aux évènements), ainsi qu’avec les contes métaphoriques, l’enfant accède à ses propres ressources par le biais de l’imaginaire et ainsi en toute « légèreté ». Lorsque je travaille avec un enfant, il m’accueille dans son monde et ainsi me permet de regarder avec « ses yeux ». D’un coup de baguette magique, il me donne la forme du personnage qu’il souhaite et m’invite dans son monde imaginaire où son « symptôme » peut prendre vie, être vécu et transcendé. Je le guide dans le fond, il me guide dans la forme. Pour que l'hypnose fonctionne, il est essentiel que l'enfant souhaite changé car si son symptôme ne lui pose pas de problème, son Inconscient ne "verra " aucune raison de mettre en place des stratégies de changement. |
Mon vécu avec les enfantsJ’ entends les rires de mes enfants qui jouent dans la chambre de mon cadet ; je monte les escaliers discrètement, pour être encore une fois spectatrice de la création d’une de leurs histoires ; je guigne à travers l’ouverture de la porte et m’émerveille… Avec des couvertures, des pincettes, la chaise de bureau, le bord de l’armoire, ils ont créé un château… A l’entrée, le gardien, représenté par une grande cigogne en peluche, monte la garde ; son devoir est de s’assurer du bon paiement de la somme due pour la visite de ce merveilleux monument qui détient une histoire extraordinaire et secrète. Cette découverte est réservée au chanceux qui ont la possibilité de donner au gardien 3 cartouches de « Nerf » (cartouches de jeu en mousse), qui représente pour chacune d’elles un lingot d’or…Malheureusement pour moi, ne possédant pas ce genre de matériel dans mes poches, je me suis donc contentée de rester dans le rôle de la spectatrice discrète. Je sais bien que, dans ce merveilleux château, une histoire inspirée du vécu de mes enfants va prendre vie ; avec peut-être des dragons, des fées, un ogre, un géant en lego qui va venir attaquer la princesse ou que sais-je ; mes enfants vont mettre en scène et revivre en « dissocié » un vécu, un ressenti, mettre à « l’extérieur d’eux », par le moyen du jeu, quelque chose qu’ils ne veulent plus « à l’intérieur ». L’imagination des enfants est débordante, leur capacité à aller chercher leurs propres ressources, à les imager, à leur faire prendre vie, est illimitée. Ils transposent leur réalité, leur vécu dans le jeu sans se rendre compte qu’ils se font déjà, à certains moments, de « l’autothérapie ». |
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